Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1941, Side 192
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LE NORD
délibération s’imposa en 1896, des sommes importantes étant dis-
ponibles, et il fut résolu que A et C auraient chacune en plus
des 35.000 couronnes ordinaires un cinquiéme du montant mis á
la disposition des sections, la section B trois cinquiémes. Pour les
années 1897—98 les sections A et C touchérent ainsi chacune
98.000 couronnes, B 229.000 couronnes. Ce mode de répartition
eut cependant pour effet que les sommes accordées aux sections
étaient sujettes á de fortes variations. Pour remédier á cette ins-
tabilité, chaque section était naturellement obligée de réunir de
fortes économies; en 1908 les trois sections avaient ainsi en tout
un capital de 1.314.000 couronnes, qu’elles placérent en valeurs
chacune pour son compte. En méme temps le fonds de réserve
s’était élevé á un million de couronnes; dés lors le fonds d’établisse-
ment et le fonds de réserve avaient atteint le maximum fixé par
la donation. Comme la brasserie continuait á réaliser d’impor-
tants bénéfices, il fallut accorder aux sections une augmentation
des subventions et leur laisser le soin de se créer un capital, ou
bien obtenir une modification de la donation. La premiére solu-
tion présentait plusieurs inconvénients, et ce serait rompre l’unité
que le fondateur avait voulue. S’il avait assigné une limite á l’ac-
croissement du capital de la Fondation, c’est que Jacobsen ne
s’était pas imaginé que sa brasserie put atteindre de telles pro-
portions. En 1910 on stipula donc des disponibilités fixes pour
les sections selon leurs besoins, et on opéra en méme temps des
prélévements en plus de ceux prévus par la donation. En 19x3—
14 on fit un pas de plus en réunissant les capitaux de la Fonda-
tion, les économies des sections étant désignées comme « créances
sur la fortune de la Fondation ». Nous ne parlons toujours pas
ici de la Fondation Ny Carlsberg. En 1916, enfin, on fit une
nouvelle modification de la donation, qui marqua un grand
progrés, imposé par le nouvel état des choses.
Il importait dés lors de fixer avec plus de netteté la limite
entre les comptes de la Fondation et ceux des brasseries.
Aux termes du testament de Jacobsen, le capital de la Fonda-
tion serait placé en majeure partie dans le capital de roulement
des brasseries, et le fonds de réserve serait employé aux dépenses
particuliéres tant des sections que des brasseries. Il est vrai que
le fondateur créát en méme temps un fonds de renouvellement
spécial pour les brasseries et qu’aprés l’entrée en possession de
la brasserie Ny Carlsberg, il fut créé un important fonds de ré-
serve et de provisions pour les brasseries. Mais encore en 1915